La poésie nabatéenne
La langue arabe est la langue de la poésie. Véhicule de l'histoire et des valeurs avec lesquelles chaque arabe a grandi et auxquelles il ne peut jamais renoncer, la poésie arabe a été créée, à l’origine, pour être chantée.
la poésie nabatéenne : Cette poésie dialectale est originaire de Najd, au cœur de l’actuelle Arabie Saoudite. Elle s’est répandue oralement dans toute la péninsule arabique, portée par des bédouins pour qui elle constituait – et constitue toujours – une pratique majeure au sein des rassemblements communautaires, lors de soirées où la poésie et la musique rythment les échanges sociaux. Cette poésie, comme l’indique Saad A. Sowayan, dans ses travaux sur la poésie nabatéenne dans la Péninsule arabique, n'existe pas seulement pour sa fonction mais également en tant qu'objet esthétique, objet d'art. Les éléments esthétiques (métaphores, rimes, etc.) qui la composent aident à sa mémorisation et à sa transmission d'une génération à l'autre.
La pratique de ce répertoire, dont elle interprètera quatre genres : Al-Chrougui, Al-Hejaïni, Al- Hîda’, et Al-Jawfiyya, reste en particulier très vivante dans la région montagneuse au sud de la Syrie. C’est là que Waed Bouhassoun est née. Son choix de travailler ce répertoire poétique est une façon de rendre hommage à ses racines, elle pour qui la musique qu’elle compose et joue incarne un lien indestructible avec sa terre natale et sa famille.